MONDE QUI RIT, MONDE QUI PLEURE...

Il est frappant de constater

comment deux nouvelles aussi contradictoires  peuvent coexister:

 LE MONDE VA DE MIEUX EN MIEUX

Ces bonnes nouvelles dont on ne parle pas

À la question d'une récente enquête quant à savoir si, tout bien considéré, ils pensaient que le monde allait mieux ou moins bien, ou ni l'un, ni l'autre, ils n'étaient que 10% des répondants en Suède à estimer que les choses s'amélioraient, 6% aux États-Unis et 4% en Allemagne.

https://www.contrepoints.org

 LA DÉMOCRATIE RECULE DANS LE MONDE :

La démocratie en recul dans le monde en 2016

Le département de recherche et d'analyse apparenté au magazine britannique The Economist vient de publier son index de la démocratie dans le monde pour l'année écoulée. Cet index couvre 165 pays et 2 territoires (les micro-États ne sont pas repris) et donc presque la totalité de la population mondiale.

https://www.contrepoints.org

 Pourquoi  ce terrible sentiment selon lequel tout irait mal qui met partout en danger les acquis démocratiques?

Comments

[BRS]

C'est aussi quand on constate que la génération précédente faisait certaines choses que nous on ne peut plus faire.

Pour ce qui reste faisable d'une génération à l'autre, on est dans "la droite ligne". Il y a perpétuation, donc le sentiment de décadence n'est pas présent. Par exemple la création littéraire en France, abondante sans discontinuer depuis la fin de la guerre.

Quand on n'est pas dans la droite ligne, on est dans un "virage". La société change : impossible d'avancer en suivant la droite ligne sinon on fait une "sortie de virage". On s'éjecte hors de la société. Par exemple la production laitière a du suivre la courbe du progrés technique. Dans ces conditions, le sentiment de décadence peut apparaître (perte des traditions).

Et il devient évident quand la droite ligne disparait non en virage mais en entonnoir voire s'éteint ("cul de sac"). Exemple : la production de chaussures et vêtements en France. C'est devenu une activité rare. Dans ces conditions le sentiment de décadence vient du fait que les générations précédentes pouvaient faire plus que l'actuelle génération. Plus de liberté, plus de diversité, plus de production, avant.

En usant de ces analogies routières, j'ai peut être bousculé la notion de décadence. Elle serait alors non pas le fait d'une génération mais les conséquences d'une génération sur une autre : il y a décadence quand une génération, par ses agissements, réduit le champ des possibles de la génération suivante.

On débouche sur une problématique aujourd'hui bien connue : les droits des générations futures.

Cordialement,

[saintlocitoyen15]

Ah la décadence un thème vieux comme le monde!

Toute la difficulté est de situer les points d'apogée...

Il y a des cycles dans l'histoire des sociétés mais il faut parfois aussi compter avec le cycle de vie d'un individu...Nous avons sans doute tendance à idéaliser notre jeunesse quand l'hiver approche.



CDT



JYL

[BRS]

Je lis en ce moment Domenach, Moral sans moralisme, de 1990. A le lire, on comprend que dans ces années on parlait déjà de décadence ...